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Un risque de pollution non maîtrisée des eaux de ruissellement et des lixiviats, et de pollution accidentelle des réserves d'eau potable des galeries ennoyées

L’infiltration de cette pollution interviendrait de deux manières :

 

- soit directement, au travers des terrains, de produits d’exploitation, comme les résidus d’explosifs, les hydrocarbures et les huiles. En effet, l’état de fissuration naturelle des bancs géologiques, accentuée par l’exploitation de la mine et des carrières pendant de nombreuses années, serait de nature à favoriser l’écoulement des agents polluants pouvant altérer la qualité des eaux claires captées dans le domaine minier. COGESUD a bien prévu certaines mesures pour limiter la pollution mais ne peut en garantir l’absence à 100 % ;

 

- soit indirectement à la suite du remblaiement de la carrière avec des déchets supposés inertes issus de l’industrie du BTP. Ce type d’infiltration a été soulevé par les services du ministère de l’Aménagement du territoire et de l’Environnement dans un guide technique relatif aux installations de stockage de déchets inertes publié en 2001 et revu en 2004.

 

Un exemple illustre parfaitement l’existence comment ce type d’infiltration :

 

En 2015, lors d’un contrôle inopiné demandé par une association locale à proximité immédiate de la carrière de Denjean en Ariège, la DREAL a trouvé des taux d’hydrocarbures 23 fois plus élevés que la norme, ainsi qu’une pollution au tétracholoéthylène. Toujours lors de ce contrôle, la DREAL a relevé plusieurs manquements aux procédures de traitement et de stockage des déchets inertes de cette carrière. A savoir que les camions déchargeaient directement leur cargaison dans la carrière et qu’aucun bon de refus n’a été retrouvé. Par ailleurs, aucune trace de produit réactif n’a été constatée et il s’est avéré que le personnel n’était pas formé à l’utilisation de ces produits.

 

Pouvons-nous faire entièrement confiance aux contrôles visuels et olfactifs prévus par COGESUD ?

 

Non, car l’exemple ariègeois nous permet d’affirmer que rien ne peut prémunir la population de la pollution lors du remblaiement et au-delà, une fois que le terrain serait comblé. Et ce d’autant plus qu’il a été annoncé lors de la réunion publique à Audun-le-Tiche le 19 novembre 2014 que ce remblaiement sera effectué en partie avec les terres provenant du site de Micheville. Or, il est de notoriété publique que ces terres sont fortement polluées en raison de l’activité sidérurgique qui s’y est étalée sur plusieurs décennies.

 

Nous avons évoqué nos craintes de pollution des eaux de ruissellement et des lixiviats. N’oublions pas que ces fluides potentiellement pollués ne seraient pas bloqués par la couche d’argile marneuse qui sépare le calcaire du minerai de fer. Les galeries aujourd’hui ennoyées en témoignent. Si ces eaux polluées atteignaient cette ressource aquifère qui pourrait prochainement être exploitée pour la consommation, les coûts liés à son traitement n’en seraient que plus importants ; le risque ultime étant que cette ressource ne devienne inexploitable sur notre zone. Considérant les besoins croissants en eau du Luxembourg et du bassin de Thionville, nous ne pouvons pas nous permettre de faire peser ce risque sur notre « or bleu ». 

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